Pourquoi RYHT?
Ce sont les initiales de Rabbi Ytshak Haï Taieb
Rabbi Yitshak Hai Taieb
Appelé couramment Haï Taïeb Lo Met , son vrai nom est Isaac Haï Taieb. Il est né en 1743 à Tunis dans une famille de rabbins et décédé en 1837, c’est un des plus grands maître tunisien.
Il est reconnu pour sa vision prophétique et sa capacité d’accomplir des miracles dès son plus jeune âge.
Pourquoi « Lo Met »?
On raconte que lorsque le rabbin décéda, le graveur de tombe essaya de marquer « Décédé l’année 1837 ». Le soir, le rabbin lui apparu le soir en rêve et essaya de l’étrangler en lui répétant:
Que t’ai-je fait? Comment peux tu écrire « mort » sur ma tombe? Ne sais-tu pas que tous les Tsadikim sont appelés vivants après leur mort?
L’ouvrier lui demanda alors comment il pouvait se faire pardonner, le rabbin répondit:
Rajoute demain le préfixe « Lo » (qui veut dire non) avant le mot « met » (qui veut dire mort)
Il accepta et le rabbin disparu de son rêve, la correction fut alors évidemment apportée dès le lendemain.
Quelques coutumes…
Lorsqu’on se rend au cimetière borgel, là où est la tombe de Rabbi Haï Taieb, il est resté une habitude de boire de la Boukha(eau de vie de figue).
On raconte que Rabbi Hai Taieb aimait beaucoup les boissons fortes, et en particulier la Boukha, qui le rendait de bonne humeur. Cela ne manquait pas, néanmoins, de le gêner dans ses fonctions de Rabbin. Voulant mettre un terme à ce « vice », le grand rabbin de Tunis interdit un jour la vente de Boukha au Rabbi Haï.
Frappé par cette décision, celui-ci alla tristement s’accroupir dans un coin à la grande synagogue, un samedi. Lorsque l’heure de la prière de Minha arriva, le grand Rabbin monta à la Tevah pour dire quelques mots mais à sa grande surprise il ne pouvait pas en sortir un seul de sa bouche. Inquiet et troublé, ce dernier demanda au Rabbi Haï de prendre la parole à sa place. Ce dernier vint, et commença son discours par ces mots: « Tu as fais tarir pour moi les sources de la boisson si chère à mes vieux jours, j’ai fais tarir pour toi les sources du savoir de l’éloquence! ».
C’est ainsi que le grand Rabbin retira l’interdiction faite concernant la vente de Boukha. C’est, dit-on, par allusion à cet incident que le poète a mis au début de l’épitaphe: »Elles ont donc tari les sources de la sagesse et de l’intelligence! »